Améliorer l'existant, une option économique et écologique
Remplacer la motorisation d’origine d’un véhicule, par une autre, jugée moins polluante. Telle est la vocation du rétrofit. Si les VP en profitent depuis quelques années, notamment les véhicules anciens, les VUL commencent à être touchés, et près de la moitié des artisans se déclare intéressée par le rétrofit.
Cette méthode qui consiste à remplacement du moteur thermique par un moteur électrique permettra, entre autres, aux artisans utilisateurs de véhicules utilitaires de continuer à exercer leur métier dans les zones à faibles émissions (ZFE) qui s’étendent sur le territoire et vont compliquer sérieusement l’usage des véhicules utilitaires en milieu urbain. Les véhicules thermiques (diesel et essence) qui représentent encore 98 % du parc automobile seront les premiers concernés.
Selon l’ADEME, le rétrofit électrique réduit de 61% à 87% les émissions de Gaz à effet de serre par rapport aux véhicules diesel, contribuant à diminuer drastiquement la pollution atmosphérique urbaine.
Sur le papier, le développement du rétrofit semble inéluctable en VUL, en tout cas comme une solution de transition avant l’achat d’un nouveau véhicule, fonctionnant d’origine avec une motorisation alternative au thermique. Pour autant, en poids lourd, la technologie peut aussi séduire, mais devra faire face à plusieurs contraintes réglementaires comme la diminution de la charge utile en raison des batteries, par exemple. SOLUTRANS 2023 consacrera une large place aux acteurs du rétrofit, pour faire connaître le concept tout d’abord, mais aussi pour tenter d’en évaluer la pertinence, en fonction des véhicules et de leur usage.